Ces notes personnelles concernent le boisement en feuillus de petites parcelles ( < 0.5 ha ) avec pour contrainte la minimisation de l’investissement financier et des heures de travail. Pour ces raisons, les interventions de dépressage et d’éclaircie sont laissées autant que possible à la sélection naturelle. De la même manière on cherche à atteindre une densité importante de tiges afin de profiter de l’autoélagage et de la sélection.
Le document synthétise les informations glanées dans la littérature ainsi que les réflexions liées à l’observation de parcelles boisées présentant des niveaux d’interventions variables. L’expérience de plantations et semis de haies bocagères soutient également la réflexion.
Le choix des essences s’appuie sur l’observation de la flore locale en tenant compte des caractéristiques de chaque station. Pour des questions de coût et de simplicité, le reboisement s’appuie autant que possible sur la récolte de semences et drageons locaux. L’anticipation des aléas passe par la diversification des essences. On peut enfin remarquer que l’intégration d’essences de sous-étage et de gainage peu participer à l’amélioration de la qualité des troncs.
La prise en compte du changement climatique s’appuie en partie sur l’outil climessence. L’expérimentation raisonnée joue également un rôle, par exemple, via la migration assistée d’essences suffisement plastiques et provenant de stations locales plus sèches (alisiers, poiriers sauvages, chênes verts), ou par l’utilisation d’essences proches des essences locales et non envahissantes (chêne tauzin, chêne liège, chêne faginé).
Le semis direct en pleine terre permet d’obtenir des arbres vigoureux à peu de frais relativement à la plantation, à quelques conditions : bien repérer et protéger les zones de semis, suivre l’évolution dans la première année, semer au bon moment. L’intérêt principal de la plantation comparativement au semis est lié à l’avantage des plants face à la concurrence des herbacés, ronces et espèces pionnières. [cite:@prevosto2015]
avantages:
- moins de manipulations des semences, simplicité
- Système racinaire profond et exempt de déformations
- Meilleure résistance à la sécheresse
- Sélection naturelle
- facilite à obtenir de grandes quantités/densités de tiges
- économique
Désavantages:
- Plants plus sensibles à la concurrence en tout début de croissance
- Désherbage et suivis des jeunes plants au moins sur la première année
- Nécessite un sol humide au tout début du développement racinaire
- Requiert une forte disponibilité en semences
Avantages:
- Pas de stockage à gérer
- ? limite la transmission de la fonte des semis ?
- Pas de germe fragile soumis aux manipulations
avantages:
- Moins d’incertitude sur la réussite des semis et le nombre de plants viables
- Moins de temps laissé aux rongeurs et à la concurrence
- Plus adapté aux semences peu abondantes
Dans le cas de terres agricoles, la difficulté concerne principalement la gestion de la concurrence des herbes et les problèmes liés à l’excès de lumière et de chaleur. L’équilibre qui doit s’opérer entre concurrence et luminosité nécessite un suivi régulier dans les premières années.
Les jeunes tiges sont sensibles à l’exposition directe au soleil, même chez les essences très héliophiles. Une protection à la lumière peut être pourvue par des branchages, une végétation d’accompagnement, des manchons… Il semble préférable de mettre en place certains types de protections au printemps afin d’éviter que celle-ci n’accueillent les rongeurs pendant l’hiver.
Pour les raisons précédentes, un reboisement progressif dans le temps peut être plus simple à mettre en place. Cela permet de limiter les coûts en grillage et protections et les jeunes arbres peuvent profiter de l’ombre de ceux qui ont étés précédemment installés.
La végétation d’accompagnement et la concurrence participent au gainage des plants. Semer densément permet une protection vis-à-vis du soleil et du vent et permet aux arbres de gagner en hauteur. Il est plus simple d’opérer à une sélection manuelle par la suite si l’on souhaite favoriser des arbres comme les fruitiers forestiers.
Respecter les caractéristiques de sociabilité des espèces, par exemple, ne pas planter une forêt pure de merisiers. Préférer le semis en îlots pour les espèces naturellement disséminées ou très héliophiles. Semer en îlot permet de limiter la concurrence inter-espèces, et facilite grandement le suivi et les interventions. Cela peut être bénéfique dans le cas des fruitiers forestiers très héliophiles. La concurrence au sein d’une même espèce est moins problématique voir souhaitable. Par exemple semer 8 m x 8 m d’alisiers de façon à obtenir un îlot de 4 beaux alisiers dans une parcelle de chênes sessiles.
Réserver un moyen d’accès aux îlots.
Lorsque les densité de tiges sont élevées les protections individuelles perdent rapidement de leur intérêt, d’autre part les surfaces concernées étant réduites, il vaut mieux opter pour le grillagage de la parcelle. On peut ajouter qu’il est difficile de protéger efficacement les plants contre le grand gibier à l’aide de protections individuelles et que ces dernières occasionnent parfois des dégats sur les jeunes arbres (brûlures, déformations).
Déterminer à quel point le sol doit être ameublis est important si l’on souhaite s’épargner de nombreuses heures de travail inutiles.
Les glands ne doivent pas être exposés au gel (tolérance légère). Le dessèchement tue les glands. Les glands attirent les sangliers et les rongeurs.
Placer les glands sous 2 cm à 5 cm de terre et ajouter BRF pour isoler. La profondeur des semis dépend de la pression exercée par les rongeurs, de la légèreté du sol et du climat local. Certaines expériences ont utilisé un semis jusqu’à 15 cm de profondeur.
Placer à l’abri des rongeurs dans du sable, de la tourbe humide, à température extérieur ou frigo. Semer tant que les germes sont courts, si possible.
Voir le site de l’association cormier. Les plus gros fruits pourraient avoir le meilleur taux de germination [cite:@drvodelic2018].
-Extraire des fruits mûrs au moment où ils commencent juste à fermenter -Extraire les graines de la pulpe avec un tamis, bien rincer les graines à l’eau [cite:@drvodelic2018]. -Enlever le tégument [cite:@bariteau2006] -Laisser sécher les graines naturellement a l’air ambiant ? 2 semaines à température ambiante ?
2-4°C Pendant 4 mois dans un milieux humide (sable, tourbe …) Les graines peuvent germer durant la fin de la stratification, surveiller.
Recouvrir d’une mince couche de sable ou substrat humide
Recouvrir d’une mince couche de sable ou substrat humide. Attention germination rapide, développement de multiples racines dès la germination, ne pas semer densément, 3-4 jours pour repiquer. Si possible, utiliser des pots individuels.
Les graines de poirier peuvent rentrer à nouveau en dormance si elle sont exposées au chaud (plus de 15°C) après stratification. Le plus simple semble être de semer en pleine terre à la fin de l’hiver après stratification.
Récolter les graines juste avant qu’elles ne sèchent sur l’arbre hydrater dans de l’eau
Ne pas sécher, les graines sèches meurent
- 4 mois 2-4°C dans un milieux humide
Nécessite des températures variables après passage au froid [cite:@esen2006], pour cette raison placer les graines à germer a l’extérieur à la fin de l’hiver après stratification. Autrement opérer des cycles artificiellement.
Les graines peuvent rentrer a nouveau en dormance si elle sont exposées au chaud (plus de 15°C) après stratification.
Placer sous 2-5 cm de terre et BRF